Synopsis
Ce texte fondateur d'Ella Shohat, écrit en 1986 et traduit ici pour la première fois en français, s'attache à retracer les origines historiques de " l'opression structurelle que subissent les juifs orientaux en Israël ", et à dévoiler les mécanismes et les discours qui la perpétuent. Revenant sur les prémisses du sionisme, idéologie euro-centrée à caractère orientaliste et colonial, l'auteur montre comment l'action de la minorité ashkénaze à la tête de l'Etat hébreux a abouti, au terme d'un travail systématique de dévalorisation des traits culturels orientaux, à rendre impensable en Israël toute représentation indépendante de la population juive d'Orient.
De plus, " en incitant les juifs orientaux à haïr les arabes et à rejeter leur propre culture ", l'Etat sioniste a compromis les bases mêmes d'une entente entre juifs et Palestiniens dans la région.
De plus, " en incitant les juifs orientaux à haïr les arabes et à rejeter leur propre culture ", l'Etat sioniste a compromis les bases mêmes d'une entente entre juifs et Palestiniens dans la région.
Titre original : Sephardim in Israel: Zionism from the standpoint of its Jewish victims. (1988)
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2006 Editions La Fabrique
Traduit par Isabelle Taudière
121 pages
ISBN : 9782913372597
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Il faut avoir ce livre ! Un essai qui crie l'actualité alors qu'il a été rédigé en 1986... C'est dire l'urgence de la situation. J'ai mieux compris certaines choses, les méthodes colonialistes, racistes et profondément inhumaines d'Israël. Je ne connaissais pas la situation des misraïms. Cet ouvrage est absolument nécessaire.
Un must-have pour comprendre le fondement profondément colonial et raciste du projet sioniste. Le sort des misrahim montre que l'Etat d'Israël est avant tout blanc avant d'être juif. La méthode de Shohat est multi-dimensionnelle, à la fois matérialiste, post-moderne, décoloniale... ce qui rend le propos à la fois implacable et plein d'empathie pour les siens, malgré leur ensauvagement certain.