La Faute de Marius BonnetDidier Pourre2016

Mai 1981, François Mitterrand est président de la République. Tandis que dans l’Isère, 400 travailleurs de la cimenterie, irréductibles, entament leur 23ème jour de grève : usine occupée, drapeaux aux vents, espoirs et doutes, confiance quand même, drôle d'humanité. Ce même jour, la direction parisienne des Ciments ACTIV dépêche trois cadres supérieurs qui descendent de Paris pour « mettre fin au conflit ». Pour faire monter la température, les délégués séquestrent le directeur. Drôle de séquestration, drôles de gendarmes, drôles de patrons flingueurs, drôle d’humanité…

Didier Pourre technicien au centre de recherches du ciment crée la CGT en février 1968. En 1973, ils se retrouve aux avant-postes de la grande grève des cimenteries qui paralysent un mois durant le BTP. En 1975, il est élu secrétaire général de la CGT des cimenteries.
À 48 ans, sur conseil de Henri Krasucki, il entre à l'université. Licence, maîtrise, DEA, lui permettent d'avoir un poste de cadre dans la fonction publique. Parti du béton, il se retrouve chef de service aux espaces verts... après avoir réussi un Master d'urbanisme et le concour d'ingénieur.

Cette nouvelle, il l'écrit en 2009, mais avec toutes les "séquestrations et ces prises d'otages", il était temps de la sortir.