Moyenne
-
0 vote
-
EXCELLENT
TRES BON
BON
MOYEN
FAIBLE
MAUVAIS
Le lignage et les " amis charnels " qui le constituent repose au Moyen Age sur une communauté de sang, dont le rôle est certainement antérieur à la mise en place des liens féodaux. En littérature, le lignage est un cadre essentiel : il permet aux personnages de s'intégrer et d'organiser des réseaux relationnels qui conditionnent souvent l'action. C'est aussi un moteur puissant de création littéraire, puisque les textes inventent volontiers, à partir d'un héros souche, l'histoire des pères, des fils, des neveux. C'est enfin un point névralgique, tant la paternité des grands rois fondateurs, Charlemagne, Alexandre ou Arthur, est douteuse. La matière arthurienne, centrée sur Arthur et Merlin, deux figures dont la naissance pose problème, s'épanouissant dans des reprises, des continuations et des réécritures qui inventent des fils, des neveux, des ancêtres, est un champ particulièrement intéressant pour qui s'intéresse au lignage. La diversité des approches, mythologiques, folkloriques, poétiques, sémantiques, historiques, iconographiques, permet de saisir la richesse de cette problématique et d'en dégager les lignes de force.