Ces rêves qu'on piétineSébastien Spitzer2017

Frustration est le 1er mot II me vient l'esprit à l'issue de ma lecture. Frustré de ne pas avoir apprécié tous les angles choisis par l'auteur, seul un point de vue à trouver grâce à mes yeux. Frustré de cette traduction qui a été manifestement fait avec le pied gauche (au moins 2 mots inexistant dans la langue française) Frustré car les idées sont là mais pas la manière à mes yeux, etc... Frustré

Je ressors déçue de cette lecture, pour laquelle j'ai eu beaucoup de mal à éprouver un quelconque "attachement". Le style haché, chirurgical et parfois alambiqué m'a laissé de marbre. Les passages avec les rescapés des camps étaient les plus chargés en émotions, ceux avec Magda glaçant tellement elle semble une coquille vide. Lecture déroutante et dérangeante...

Pour moi, la richesse de ce roman tient dans le fait qu'on pénètre dans l'intériorité de Magda Goebbels, à quelques jours de sa fin. L'autre point de vue, celui de Ava, l'enfant des camps qui échappe à l'horreur avec sa mère, m'a paru finalement en trop.

J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur et le parcours des deux récits parallèles, chacun d’un côté de l’histoire mais pourtant liés l’un à l’autre. J’ai par ailleurs découvert un bout d’Histoire qui m’était complètement inconnu (celui de Magda) et qui fut intéressant, malgré son aspect oppressant et terrible.

Sébastien Spitzer dresse le portrait intime de Magda Goebbels à travers les fragments de sa vie, de sa jeunesse à ses rencontres avec les puissants de cette époque, de ses pensées les plus intimes à ses non-dits… Pour mieux comprendre ses actes, il faut remonter à la source, là où tout a commencé. Jusqu’au bout, Magda n’a jamais eu de regrets et ce même après avoir assassiné ses enfants…