Synopsis
L’immigration qui contribue et contribuera toujours davantage au peuplement du Vieux Monde renvoie les nations européennes et l’Europe elle-même à la question de leur identité. Les individus cosmopolites que nous étions spontanément font, sous le choc de l’altérité, la découverte de leur être. Découverte précieuse, découverte périlleuse : il nous faut combattre la tentation ethnocentrique de persécuter les différences et de nous ériger en modèle idéal, sans pour autant succomber à la tentation pénitentielle de nous déprendre de nous-mêmes pour expier nos fautes. La bonne conscience nous est interdite mais il y a des limites à la mauvaise conscience. Notre héritage, qui ne fait certes pas de nous des êtres supérieurs, mérite d’être préservé, entretenu et transmis aussi bien aux autochtones qu’aux nouveaux arrivants. Reste à savoir, dans un monde qui remplace l’art de lire par l’interconnexion permanente et qui proscrit l’élitisme culturel au nom de l’égalité, s’il est encore possible d’hériter et de transmettre.
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Un exposé très clair sur un certain nombre d'aspects qui mènent à une désidentification de la société française. Ai trouvé particulièrement intéressant le passage sur la galanterie envers les femmes, l'égalitarisme qui mène à l'indifférenciation et la perte de la réserve que l'auteur décrit comme "l'aidos" qui entraîne une perte d'appétit pour la culture et à un effacement.
Difficile pour moi de me faire un avis précis sur ce bouquin. J'ai trouvé des passages intéressants et d'autres qui me semblaient plus contestables ou peut-être que la façon de présenter les problèmes/idées m'a déplu parfois. Mais j'en retire quand même une expérience positive de cette lecture, c'était loin d'être inintéressant.
On pourrait y voir un brûlot engagé sur des questions très sensibles, paru en réponse à une certaine actualité médiatique. On peut aussi l'interpréter plutôt comme une sorte de suite à "La défaite de la pensée" où l'auteur continue d'aborder ses thèmes de prédilection. Ouvrage au final bien plus intéressant et moins politisé qu'il nous l'a souvent été (très mal) présenté.