Synopsis
"Ce geste ne disait rien du désir de Bertrand, dont elle ne savait pas grand-chose, mais il parlait du jeune homme consciencieux qu'il était, de ceux qui avaient bien noté que les experts considéraient le rapport matinier, en ce qu'il rompait la chasteté de la nuit, comme le meilleur pour le métabolisme. Laetitia voyait que son amoureux mettait un point d'honneur à suivre les recommandations officielles et qu'il baisait donc équilibré, ne s'autorisant que peu d'écarts."Dans ce monde où la place du sexe et celle de la nourriture sont inversées, le sexe rythme les journées de tous, tandis que la nourriture est une affaire de l'intime, d'amants, qu'il faut taire et qui fait rougir.Véritable expérience de lecture, Dès que sa bouche fut pleine est aussi un premier roman initiatique, l'histoire d'une jeune femme entraînée malgré elle par son désir, un désir défendu qu'elle va transformer en une force intime capable de la protéger contre toutes les formes d'aliénation. D'ailleurs, le désir et l'appétit sont-ils vraiment si différents ?
Moyenne
14.8
64 votes
MOYEN
3 éditions pour ce livre
2024 Editions Pocket
238 pages
14 août 2024
ISBN : 9782266346467
2023 Editions Flammarion
272 pages
23 août 2023
ISBN : 9782080429803
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10 commentaires
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Original, lecture très addictive.
Dans ce roman, l’auteure soulève avec esprit et audace des questions sur nos normes sociales. Malheureusement, le personnage principal manque parfois de profondeur émotionnelle. Malgré tout, l’audace de l’ouvrage ne laisse pas indifférent et pousse à la réflexion sur nos habitudes. Une lecture stimulante. Bonne lecture !
Une curiosité littéraire, un roman sensuel, original, drôle et surprenant.
Un premier roman audacieux où le rapport sexe et nourriture est inversé. L'acte de manger ou de cuisiner est très tabou et mal vu ! Un parti pris qui permet de mettre en exergue les problèmes de notre société avec la sexualité, notamment celle des femmes.
A quoi ressemblerait la vie si le sexe était une activité aussi commune et sociale que de manger et que justement se nourrir avec saveur était oscène. Les rues, le mobilier, les règles de vie en société en seraient changés, pas la liberté entravé, le jugement et la bien-pensance. Un drôle de récit habilement mené qui parle de désir, d'émancipation, de consentement et qui donne envie de sa-vou-rer!