Synopsis
Un village russe comme un autre. Des enfants – l’auteur et son frère – y passent leurs vacances avec Nastia, leur nounou, le personnage qui donne son titre à ce récit.
Il y a la beauté de la nature de la Russie centrale, la luge et le ski l’hiver, l’étang, les promenades, les jeux simples… Ici un cheval, là un chat ou un chien. Des isbas. Une ambiance très tchékhovienne, à ceci près que nous sommes en URSS dans les années 1960-1970.
Nastia relève de trois genres littéraires et artistiques, tout en restant inclassable. Il s’agit tout d’abord, dans le texte et les pastels qui l’accompagnent, d’esquisses d’une vie rurale qui semble d’autant plus suspendue dans le temps qu’elle n’existe plus aujourd’hui : les villageois sont morts ou ont gagné les villes, les maisons sont en ruine. Le village de Troïaka évoqué ici est à présent moribond et le mode de vie paysan qui, jusqu’aux années Khrouchtchev, avait survécu par une sorte de miracle à toutes les guerres, révolutions et autres collectivisations, à toutes les famines et destructions, est en très bonne voie de disparition.
Nastia est ensuite un livre de mémoire. Mémoire d’une enfance déjà lointaine. Mémoire d’un lieu englouti, telle une Atlantide, avec les êtres qui le peuplaient. Andreï Alexandrov a gardé le souvenir de chaque maison, de chaque personne, ressuscités tant dans le texte que dans les illustrations.
Enfin, Nastia est un portrait magnifique, comme on n’en trouve que dans la littérature russe classique : un portrait de nounou – une tradition depuis Pouchkine –, femme irremplaçable, à la beauté simple et pure.
Né en 1957 à Moscou, Andreï Alexandrov fait ses études à l’Institut des Langues étrangères, puis à l’Institut d’Histoire et des Archives. Il travaille ensuite dans plusieurs maisons d’édition. De santé fragile, il a connu, enfant et adolescent, la psychiatrie soviétique qui soignait à coups de neuroleptiques, sans chercher à comprendre qu’il puisse exister des natures réfractaires aux normes en vigueur. Il porte sur son village et sa jeunesse, ainsi que sur Nastia, le regard de l’innocence.
« Malgré sa simplicité, l’existence de cette femme ne se réduit pas à l’anecdotique : un destin individuel, certes, mais aussi une époque, un air du temps s’y reflètent comme dans une goutte d’eau. Éphémère et fragile. Un texte aussi délicat que les pastels ? de l’auteur ? qui l’illustrent. » Elena Balzamo, Le Monde
Il y a la beauté de la nature de la Russie centrale, la luge et le ski l’hiver, l’étang, les promenades, les jeux simples… Ici un cheval, là un chat ou un chien. Des isbas. Une ambiance très tchékhovienne, à ceci près que nous sommes en URSS dans les années 1960-1970.
Nastia relève de trois genres littéraires et artistiques, tout en restant inclassable. Il s’agit tout d’abord, dans le texte et les pastels qui l’accompagnent, d’esquisses d’une vie rurale qui semble d’autant plus suspendue dans le temps qu’elle n’existe plus aujourd’hui : les villageois sont morts ou ont gagné les villes, les maisons sont en ruine. Le village de Troïaka évoqué ici est à présent moribond et le mode de vie paysan qui, jusqu’aux années Khrouchtchev, avait survécu par une sorte de miracle à toutes les guerres, révolutions et autres collectivisations, à toutes les famines et destructions, est en très bonne voie de disparition.
Nastia est ensuite un livre de mémoire. Mémoire d’une enfance déjà lointaine. Mémoire d’un lieu englouti, telle une Atlantide, avec les êtres qui le peuplaient. Andreï Alexandrov a gardé le souvenir de chaque maison, de chaque personne, ressuscités tant dans le texte que dans les illustrations.
Enfin, Nastia est un portrait magnifique, comme on n’en trouve que dans la littérature russe classique : un portrait de nounou – une tradition depuis Pouchkine –, femme irremplaçable, à la beauté simple et pure.
Né en 1957 à Moscou, Andreï Alexandrov fait ses études à l’Institut des Langues étrangères, puis à l’Institut d’Histoire et des Archives. Il travaille ensuite dans plusieurs maisons d’édition. De santé fragile, il a connu, enfant et adolescent, la psychiatrie soviétique qui soignait à coups de neuroleptiques, sans chercher à comprendre qu’il puisse exister des natures réfractaires aux normes en vigueur. Il porte sur son village et sa jeunesse, ainsi que sur Nastia, le regard de l’innocence.
« Malgré sa simplicité, l’existence de cette femme ne se réduit pas à l’anecdotique : un destin individuel, certes, mais aussi une époque, un air du temps s’y reflètent comme dans une goutte d’eau. Éphémère et fragile. Un texte aussi délicat que les pastels ? de l’auteur ? qui l’illustrent. » Elena Balzamo, Le Monde
Titre original : Настя (2018)
Moyenne
15.0
1 vote
BON
1 édition pour ce livre
2018 Editions L'Inventaire
Traduit par Anne Coldefy-Faucard
75 pages
ISBN : 9782355970313
Qui a lu ce livre ?
1 membre a lu ce livre
Aucun membre ne lit ce livre
Aucun membre ne veut lire ce livre
1 membre possède ce livre
chronique de blog
Aucune chronique de blog pour le moment.
En vous inscrivant à Livraddict, vous pourrez partager vos chroniques de blog !
Pour poster un message, il faut être inscrit sur Livraddict
Un récit touchant. Andreï Alexandrov retranscrit très bien le regard de l'enfant qu'il était, qui perçoit tout avec une intensité particulière mais l'exprime simplement (et les pastels accompagnent très bien le texte). J'ai particulièrement aimé la deuxième moitié qui décrit la vie et les habitants du petit village de Troïaka.