Planck et la physique quantique : La révolution de l'infiniment petit
Alberto Tomas Perez Isquierdo

Bien qu’on le considère souvent comme un révolutionnaire, Max Planck a toujours fait preuve d’un grand conservatisme. En 1900, il formule cependant l’hypothèse selon laquelle l’énergie n’est pas émise de façon continue, mais sous la forme de « paquets », ou quanta. Une théorie pour le moins radicale, d’où naîtra une branche entièrement nouvelle de la physique : la mécanique quantique. Ayant l’infiniment petit pour champ d’action, celle-ci constitue, avec sa lointaine cousine la relativité, le socle de la vision moderne de l’univers. Certains des principes qui la fondent sont si obscurs que Planck lui-même s’avouera dépassé par les conséquences de ses découvertes. Son long dévouement pour la science allemande et ses extraordinaires qualités scientifiques en font pourtant le maître parmi les maîtres. Durant les années sombrent du nazisme, il s’efforcera de garder vivante la flamme de la raison, entre insoumission, compromissions et tragédies personnelles.