[Suivi Lectures] Aealo

 

  • Aealo

    Lecteur fou

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    #1921 16 Janvier 2023 00:15:54

    Humour noir au pays des lapins blancs


    Il n'y a que les lapins britanniques nés au pays du nonsense pour s'amuser à mettre fin à leurs jours


    <image>A vrai dire, je n’avais que de très vagues souvenirs de ces tomes à la base. Mais les livres de Le Coup du lapin de Andy Riley me sont revenus en mémoire il y a quelques années seulement. J’ai souvenir de les avoir aperçus en bibliothèque étant préado et de ne pas avoir tout compris. Toujours en bibliothèque, quelques années plus tard, l’humour noir un peu plus développé, je les ai autrement plus appréciés.

    Mais j’arrête de tendre la carotte. De quoi s’agit-il ? 
    Il n'y a que les lapins britanniques nés au pays du nonsense pour s'amuser à mettre fin à leurs jours en nous faisant mourir de rire. Andy Riley illustre de mille et une façons les suicides de petits lapins.


    En effet, il s’agit en réalité d’albums (et non BD) où nous sont illustrés les fins de vie et tentatives de fin de vie de ces fameux lapins blancs.
    Ici, oubliez les lapins de Watership Down... Nous sommes face à une autre ‘’espèce’’ de lapin... Une de celle dont on n’a pas l’habitude, avec des mœurs qu’on ne leur aurait sans doute jamais prêtées, qu’on n’aurait jamais osé leur imaginer...
    Du coup, Andy Riley l’a fait pour nous.

    Les mots sont inutiles donc nos lapins ne parlent pas. Les situations sont très explicites. Et même lorsqu’il y a une référence, souvent elle est extrêmement populaire donc ne nécessite pas vraiment d’explication, mais si ça venait à être vraiment le cas, il y a dans ce cas-là une note en bas de page.

    Donc des dessins simples et explicites de lapins qui mettent fin à leurs jours de manière tordue... Oui oui je sais, ça peux paraître étrange. Mais c’est bien là le but car vous l’aurez compris nous nageons ici en plein univers absurde abondamment arrosé d’humour noir. Et autant dire qu’ici l’humour noir est mis à toutes les sauces.
    Andy Riley n’y est pas allé avec le dos de la cuillère en détournant des références, en compliquant inutilement certaines situations en apparences banales pourtant, en détournant des situations quotidiennes, en allant parfois même chercher des idées là où il ne devrait pas y en avoir. On a donc là des situations bêtes, décalées, tordues, voire carrément givrées... Bref pour tous les goûts mais toujours dans l’humour noir.
    Mais par contre, on ne tombe jamais au grand du facile « déjà vu » hors de ces albums.

    Par contre, je tiens à rassurer, les dessins étant en noir et blanc on évite le sanglant inutilement gore pour ne garder que l’idée tordue de départ et l’humour qui en fait le charme. Le but de ces albums n’est pas de choquer mais bien de faire rire ou sourire par l’absurde et l’humour noir

    Après il est tout a fait possible que ce ne soit pas votre genre d’humour, ce que je comprendrais tout à fait. C’est d’ailleurs pour ça que je mettrai les quelques illustrations qu’ici :


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    Petite parenthèse : il semblerait que ces albums se fassent vieux et qu’ils n’ont pas été réédités souvent car ils sont de plus en plus difficiles à trouver, c’est dommage. Alors si ça vous intéresse et que vous tomber dessus...

    Sur ce, je vous laisse j’ai une sauce lapin sur le feu...

     

  • Grominou

    Modératrice

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    #1922 16 Janvier 2023 01:54:36

    J'adore ce genre d'humour! :lol:

  • Aealo

    Lecteur fou

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    #1923 20 Janvier 2023 19:14:20

    Une œuvre d'art


    Emmurer la souffrance, c'est prendre le risque qu'elle te dévore de l'intérieur.


    <image>Je ne suis absolument pas un habitué des lectures d’albums.
    Pourtant, lorsque j’ai vu passé Frida de Benjamin Lacombe et Sébastien Perez avec Frida Kalho pour sujet et le dessin de Benjamin Lacombe pour lui rendre hommage, je n’ai pas demandé mes restes...

    Sur un album hommage, il n’y a pas vraiment de quatrième de couverture à donner... Alors autant évoquer pourquoi, je me suis intéressé à un album alors que ce ne sont pas mes habitudes de lecture.
    Alors je sais ce qu’on pourrait penser mais non, je n’ai pas plongé à corps perdu parce que c’était une œuvre de Benjamin Lacombe. Même si j’aime beaucoup son style, et bien souvent ses sujets, je ne saute pas aveuglément sur ses ouvrages lorsqu’ils sortent contrairement à d’autres lecteurs/rices.
    Non ici Benjamin Lacombe n’était qu’un « plus ».
    Car en effet, il arrive que des destins connus par d’autres nous touchent autant si ce n’est plus que si nous les avions vécus nous-mêmes. J’étais déjà sensible à l’œuvre de Frida Kahlo mais Rien n’est noir de Claire Berest m’a réellement sensibilisé à son vécu et ainsi qu’intensifier l’envie d’en connaître plus sur sa vie et son œuvre.
    Cet album avait tous les attraits d’un hommage mélangeant un peu des 2.

    Avant tout autre propos : Qu’on aime Frida Kahlo ou qu’on n’aime pas Frida Kahlo l’objet livre Frida est sublime, une véritable œuvre d’art, un chef d’œuvre tout simplement !



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    <image>


    L'enfant, infirme et infortuné, se tapit toujours au fond de moi. Déçu. Ses yeux me toisent. Ma vie n'est pas celle qu'il avait imaginée. Jamais une statue ne danse.
    L'amertume de mes blessures a rongé les liens des marionnettistes.
    J'ai fait de mes fêlures une force. Finalement, « pourquoi voudrais-je des pieds puisque j'ai des ailes pour voler » ?


    Visuellement Benjamin Lacombe reproduit plusieurs des œuvres de Kahlo mais avec sa patte à lui. Comme il l’explique à la fin de l’ouvrage, il ne voulait pas modifier les œuvres originales, ne voulant pas risquer de toucher aux messages de Frida Kahlo.
    Mais les œuvres utilisée ont été soigneusement choisies pour correspondre aux différentes thématiques chères à l’artiste : les animaux, la douleur, l’amour, la mort...
    C’est une plongée au cœur de l’inspiration créative de Frida Kahlo que Lacombe veut faire vivre, comme si l’idée était de sonder une part des profondeurs du personnage et de la personne au travers des thèmes récurrents chez elle.



    "Je ne connais pas de maison plus triste que la mienne." Bleue. L'eau s'insinue dans les gerçures de la terre desséchée. Parfois, je ris. Parfois, j'ai de la peine. Aucune aile ne me permettrait de m'envoler. Mes pieds sont bien trop enracinés dans le sol. Chacun de mes pas le ramène inexorablement ici. Ici. Dans "ce havre d'ennui qui devient si beau quand on est loin."


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    Si vous ne connaissez as les œuvres de Frida Kahlo il sera sans doute plus difficile d’apprécié les clins d’œil et les reproductions « made by Lacombe » avec cette touche dont il a le secret.
    Mais cela ne vous empêchera pas d’apprécier les extraits de correspondances choisis par Sébastien Perez et qui ponctue les pages d’une part de l’artiste par sa poésie.
    Au risque de me répéter : une œuvre d’art.



    A grands coups de pinceaux, j'ai profané cette cage qui me retient prisonnière.


    Sur ce, je vous laisse, j'ai envie d'aller relire Rien n’est noir...

    Dernière modification par Aealo (21 Janvier 2023 19:29:14)

  • Aealo

    Lecteur fou

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    #1924 26 Janvier 2023 22:57:17

    Sang mot dire


    <image>C’est en l’ayant vu passer 2-3 fois sur le fil de LA que j’ai appris l’existence de Saison de sang de Simon Spurrier, Matias Bergara et Mat Lopes  me semble-t-il. Certes la couverture avait de quoi donner envie, il faut dire que celle-ci vend du rêve je trouve, mais ce n’est que lorsque j’ai appris sa "spécificité" que mon intérêt s’est vu enflammé le plus vivement.

    Sans paroles ne veut pas dire sans quatrième de couverture :
    Une petite fille s'avance. Elle ne sait rien de plus. Elle DOIT avancer - toujours en ligne droite - à travers un monde dangereux, superbe, fantastique. Si elle tente de s'arrêter, ou de faire demi-tour, ou de changer de direction, l'air autour d'elle prend vie et s'anime d'ombres furieuses qui la poussent à reprendre son chemin. Elle est terrifiée mais elle avance vers un destin aussi extraordinaire qu'inattendu... Son seul compagnon - son gardien - est un immense guerrier en armure, capable d'écraser toutes les bêtes et tous les mécréants qui se mettent en travers de leur route. Leur périple dure une année. Les obstacles sont de moins en moins simples à franchir... Ils deviennent plus sournois. Elles croisent des colonies... des villes. Les gens semblent déterminés à les séparer, à se servir d'elles de manière que ni l'une ni l'autre ne comprennent...


    Plus que jamais avec cette œuvre, le fait de lire le quatrième de couverture est immanquablement un « plus ». Moi qui ne les relis jamais avant lecture, je m’en suis rendu compte ici (après lecture :angel:).
    Et s’il est plus que jamais un « atout » avec cette lecture, c’est parce que celui-ci donne des indices sur l’histoire, notamment quelques petits détails plutôt pertinents. Des détails que le contenu ne donnera pas ou tout du moins pas de manière flagrante...
    Comment est-ce possible ?
    En réalité, l’histoire qui nous est racontée est un périple sans paroles (ou presque mais j’y reviendrai). Elément peu banal qui a de suite piqué ma curiosité lorsque j’ai entendu parler de ce comics. D’autant que si les BD sans paroles à multiples histoires courtes  (ex : Imbattable ou des collections bien plus anciennes) existent en nombre plus conséquent, celles à histoire longue muette me semblent bien moins répandues (j’ai pour exemple en tête Un océan d’amour). Et côté comics, c’est bien simple, je n’en ai pas un seul en tête.


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    C’est donc un exercice de lecture graphique que nous propose ce comics, et le moins qu’on puisse dire, c’est que les auteurs se sont donnés les moyens visuels de nous faire voyager !
    Visuellement, même si le dessin ne donne qu’une demi-impression de comics, le graphisme flirtant malgré tout grandement avec le genre plus européen, on en prend plein les mirettes. Le plaisir des couleurs surtout. Et que dire de ces pages de paysage avec pour seul information des traces de pas indiquant que nos personnages principaux sont passé par là, alors qu’ils ne sont plus visibles : juste le plaisir du paysage laissé là, vide, dans le but d’être apprécié et décortiqué.
    Les détails, les personnages, l’univers, les actions, les plans larges autant que les gros plans, tout est là pour nous faire décoller notre esprit du canapé où nous sommes assis pour le lire.


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    Le tout est au service d’un univers large et d’une histoire assez libre d’interprétation sur certains points.
    L’un comme l’autre sont autant emplis de douceur que de violence. Les ambiances de calme et de beauté succèdent aux tensions et aux combats. Et ainsi de suite. Permettant ainsi de maintenir un rythme plutôt bien soutenu dans l’histoire.
    Par contre, je préfère le dire, même si j’ai apprécié l’univers et l’histoire, ils ne sont pas révolutionnaires pour autant.

    L’univers pourrait très bien vous donner de légères sensations de « déjà-vu » clairsemées, surtout si vous être fan de SFFF. Dans ce cas, vous pourriez avoir la sensation d’apercevoir ça et là l’un ou l’autre élément en apparence inspiré, ou peut-être en clin d’œil à, d’autres œuvres de SFFF. Lesquels ? Je vous laisse le découvrir.

    De même que l’histoire est très agréable mais n’a pas pour but de réinventer la roue non plus. Pourtant, ça n'empêche pas les pages de se tourner toutes seules. Et pour cause, l’histoire est à la fois belle et dure, douce et violente comme évoqué plus haut. Il faut dire que les ingrédients pour la rendre poignante sont au rendez-vous. Les auteurs jouent avec nos émotions et nos sentiments, jonglant avec tristesse, peur, joie, incompréhension, trahison, sauvetage, courage, deuil, relations...


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    Mais le plus agréable avec l’absence de paroles de cette histoire ce sont ses interprétations possibles... Il y a, pour moi, plusieurs degrés d’interprétation à cette histoire. Puisqu’il n’y a pas d’autres textes que ceux des « chapitres », c’est au lectorat de se pencher sur la question de ce qu’on lui raconte.
    Pour m’être penché sur la question, il est intéressant d’aller lire les interprétations de certains lecteurs/rices. :angel:

    Alors non, ce ne sera pas la lecture de l’année mais elle possède des qualités que je lui trouve indéniables.
    La preuve que sans mot, en ne laissant place qu’à la lecture graphique, notre imagination fait tout aussi bien son travail si ce n’est amplement mieux que lorsqu’une œuvre nous infantilise en nous prenant par la main pour nous expliquer ce que nous avions déjà compris.

    Sur ce, je vous laisse avant de moi-même perdre mes mots.


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    Dernière modification par Aealo (31 Janvier 2023 12:43:05)

  • Aealo

    Lecteur fou

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    #1925 31 Janvier 2023 22:06:27

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    Bonjour tout le monde,


    Avant tout, j'espère que vous allez bien.

    De mon côté, pas mal de choses semblent se mettre en place, les étoiles semblent s'aligner dans le même sens donc beaucoup de choses en même temps mais du positif. On avance, on avance. Plus qu'à attendre la suite. :-)

    Et alors côté lecture ? J'ai eu ce mois-ci un rythme que j'ai rarement connu. O_o Alors certes, beaucoup de graphiques mais disons que pour le moement ça me fait beaucoup de bien comme lecture. =)

    Côté avis, je compte toujours bien combler mon retard mais sans pression. J'ai mis de côté mon retard 2022 que je comblerai petit à petit et rédige ceux de 2023 au fur et à mesure (il y en a déjà eu 4 cette année), à l'exception des séries/sagas sur lesquelles je ne donnerai qu'un avis général une fois terminées.

    Mais quit à commencer à parler de livres autant entamer le sujet... :P

    LES PAGES TOURNÉES...
    [justify]Le mois de décembre avait déjà été pas mal mais là! Ce début d'année démarre sur les chapeaux de roues!
    Comme je le disais, vous avez déjà mes avis à propos de La foire aux atrocités qui fut on ne peut plus particulier comme lecture :goutte: , à propos de Le Coup du lapin, tome 1, 2 et 3 qui était en partie une relecture, à propos de Frida et de Saison de sang, le dernier en date.
    Même si en réalité j'ai commencé mon année par la lecture de Le Château des Animaux, tome 1, 2 et 3. Mais ce n'était que le(s) premier(s) d'une série de lectures graphiques avec le gentiment spirtiuel Grand Panda et Petit Dragon, le beau et authentique Love is..., book 1 et 2, l'intriguant Le bestiaire du crépuscule et le doux Amoureux. Il y a même eu un manga, Jizo, j'en lis assez peu que pour le souligner! :D
    De même que parmi tout ça, j'ai terminé 3 des lectures en cours la dernière fois. Il y a Cette tendresse qu'on attend dans la nuit et qui ne vient jamais dont je ne savais pas quoi attendre mais qui est bien parti pour être une des plus lectures les plus "spéciales" de cette année (oui oui alors qu'on est en janvier! :D) J'ai fini aussi Réinventer l'amour de Mona Chollet, intéressant comme toujours bien que déstabilisant. J'ai enfin découvert Clémentine Beauvais avec Décomposée.
    J'ai continué ma découverte de Molière avec Le misanthrope. Mais j'ai aussi enfin lu mon premier Hemingway avec Le Vieil Homme et la mer. Puis je me suis immergé un peu dans le japon avec Lettre d’amour sans le dire.
    Et puis en ce début d'année, c'est aussi pour moi, en LC avec @Catysprint, la lecture des Blackwater pour l'instant tome 1 : La Crue, tome 2 : La Digue et tome 3 : La Maison



    LIRE AU PRÉSENT

    Je compte bien terminer certaines lectures que je "traîne" depuis un peu trop longtemps pour certains (mais je souhaite les lire d'où ces non-abandons). Il y a en effet beaucoup d'essais donc un peu de fiction avec ça ne sera pas de trop :D :
    - Les clés de l'intelligence érotique de Florentine d'Aulnois-Wang : Toujours aussi intéressant. De vrais questions à se poser et des activités pour "activer" les questions et leurs réponses. Un bel outil.
    - L'art de ne pas s'empoisonner la vie de Rafael Santandreu : Toujours tranquillement car toujours très pertinent.
    - Mes 10 clés pour un corps en bonne santé de Major Mouvement : Oui car il est graaaaaaaaaand temps que je le termine! :D
    - L'autobiographie : à quoi sert ce bouton ? de Bruce Dickinson : Toujours par petit bout car le contenu est très chouette mais la plume n'est pas la force du livre.
    - Libre : Maîtriser son pouvoir créateur par la transformation intérieure – Guide Pratique de Aurore Roegiers : De même, il est graaaaaaaaaand temps que je le termine! :D
    - La maison dans laquelle de Mariam Petrosyan : LC va/vient de commencer. :-)



    OUI J'EN PÀL LIS

    Vous remarquerez tout d'abord la "courte" liste par rapport à décembre! :D
    Plus sérieusement, cette année, je vais essayer un maximum de mettre en place ce que je voulais faire l'an passé : vraiment faire bien baisser ma pàl. J'ai même un chiffre un peu fou en tête mais je verrai bien au fur et à mesure. Sans vouloir m'en défendre, beaucoup des livres ci-dessous sont des commandes 2022 arrivées en retard. =D
    - Brefs entretiens avec des hommes hideux de David Foster Wallace :
    - Nos âmes la nuit de Kent Haruf : Oui oui vous ne rêvez pas, c'est bien un livre étiqueté "romance". =D
    - Délivrez-nous du mal de Romain Sardou : La suite d'un livre que j'ai en pàl et qui tant à se faire rare semble-t-il donc je me suis méfié. :goutte:
    - Le livre de l'intranquilité de Fernando Pessoa : Depuis le temps que j'hésite à me le procurer, j'ai sauté le pas et il me démange de le lire très prochainement.
    - Scott Pilgrim, perfect, tome 1, 2 et 3 de Bryan Lee O'Malley : J'ai revu le film... :angel:
    - L'Âme du chien de Antoine Ducharme : Intriguant
    - Magic Charly, tome 1 : L'apprenti de Audrey Alwett : A force d'en entendre autant de bien... :goutte:
    - Juste après la fin du monde de Frédéric Lenoir : Frédéric Lenoir... :angel:
    - Amours solitaires, tome 1 et 2 de Morgane Ortin : Je me suis procuré son ouvrage "Toutes les lettres ne sont pas des lettres d'amour" dont les propositions me plaisent beaucoup et du coup j'étais curieux de savoir ce qu'elle avait "fait" d'autre.
    - Toi et moi de Paul Géraldy : J'ai été touché et aimant la poésie... =)

    <image>

    Et vous, comment ça va?


    Alors Grominou, tu peux plonger dessus les yeux fermés! :D

  • Grimhilde

    Serial lecteur

    Hors ligne

    #1926 07 Février 2023 16:21:21

    Coucou !

    Bon je t'ai dit que je passerai bientôt il y a presque une semaine :emb: le temps passe vite. Mais je suis bien contente de passer par ici et de te lire.

    Je te réponds d'abord :

    Au sujet de Blackwater j'ai commencé le tome 4 et je dois dire que comme d'hab j'avance vite, les pages se tournent toutes seules ! J'en suis à la page 100 déjà. Et toi, tu l'as entamé ? Ou tu préfères avancer dans La maison dans laquelle ? Celui-ci je l'ai bien avancé aussi. Même si c'est une lecture plus complexe !
    Et pour L'assassin royal et Nevermoor je suis d'accord : reparlons-en en avril ;)

    Je ne sais pas si je proposerai ce challenge "Dernière ligne droite : 30 jours pour tenir ses résolutions 2023", j'ai déjà du mal à participer à des challenges, alors en organiser :lol: mais pourquoi pas, ce serait à creuser.

    AÏe, j'avais hyper envie de tenter Monstress (justement perce que tu en as dit beaucoup de bien). Bon j'essaierais quand même et je verrais si ça me perturbe.

    Je crois qu'on a déjà parlé de Jizo et Till Lindemann à l'oral, mais redis moi si je me trompe =)

    Sinon du côté de tes dernières lectures :

    Je ne crois pas que ces histoires de lapin soient pour moi, je préfère ceux de Watership down :angel:
    Frida a l'air vraiment magnifique !

    Qu'est-ce qui t'a déstabilisé dans Réinventer l'amour de Mona Chollet ?

    J'ai très envie de lire Magic Charly aussi cette année. J'attends ton avis alors :)

    Bonne fin de journée et à bientôt.

  • Ailleurs

    Néophyte de la lecture

    Hors ligne

    #1927 11 Février 2023 09:59:07

    David Foster Wallace, excellent choix, j'attends ton retour !

  • Miyuki_

    Parent d une bébé PAL

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    #1928 28 Février 2023 12:37:43

    Hello par ici !

    Ca fait un bail que je ne suis pas passée :O

    Je suis évidemment curieuse d'avoir ton avis final sur Blackwater, j'ai hâte de voir si j'ai été la seule à avoir fait des théories rocambolesques pour le dernier tome x)

    Je ne peux que plussoyer l'achat de Magic Charly, le dernier tome sera ma prochaine lecture ! Enfin, même si je ne suis pas encore à la moitié de La maison dans laquelle, je n'ai pas hâte de le terminer :'S

    Je ne savais pas que Frederic Lenoir avait écrit une suite à L'âme du monde. On m'avait conseillé ce livre quand j'étais encore en études et j'étais très contente de l'avoir lu, j'avais un avis très positif. Maintenant, je suis plus frileuse parce qu'il me reste des souvenirs plus que nébuleux et j'ai l'impression que c'était une énumération de banalités. Il faudrait que je retente un de ces livres pour voir si l'image que j'ai est correcte à mes yeux ou autre x)

    Je te souhaite de bonne lecture ! :D

  • Aealo

    Lecteur fou

    Hors ligne

    #1929 28 Février 2023 20:16:35

    <image>

    Bonjour tout le monde,


    Avant tout, j'espère que vous allez bien.

    Après un mois de janvier explosif en terme de nombre de lectures, le mois de février à été beaucoup plus calme. Mon énergie étant concentrée sur d'autres choses. Je suis moi-même surpris du nombre de lectures vu le peu de lecture que j'ai l'impression d'avoir fait ce mois-ci. Pourtant, c'est un fait, je n'ai pas ou peu cette énergie-là depuis quelques semaines. D'où la difficulté à entamer la LC qui est une brique. Tant pis pour ce manque d'élan de lecture momentanée ça reviendra. :)

    Mais en attendant parlons lectures. ;)


    LES PAGES TOURNÉES...

    J'ai encore lu pas mal de graphique, j'ai notamment terminé la saga American Vampire avec la lecture des tomes 9 et 10. J'ai été émerveillé une fois encore par Young et Corona avec Celui que tu aimes dans les ténèbres. Puis quelques découvertes one-shot : Nettoyage à sec et aussi Carnets de thèse. Ou début de saga avec Légendes de la garde, tome 1 : Automne 1152.
    J'ai également effectué une relecture qui est fait toujours du bien et toujours très agréable par son ton décalé, le genre de lecture que tout le monde devrait lire : Jouissance Club. Pas très loin de cette relecture, j'ai enfin terminé une lecture du même ordre mais sans le ton décalé, bien au contraire : Les clés de l'intelligence érotique. ce qui n'en fait pas une lecture moins intéressante, au contraire! Elle devrait être faite par tout le monde également.
    Dans le prolongement du Molière précédent, j'ai lu Le Tartuffe qui s'est révélé bien moins preneur que je ne l'espérais. J'ai la sensation que pour moi les lectures Molières c'est soit top, soit bof. Donc si vous avez de chouettes Molière auxquels vous pensez n'hésitez pas. ;)
    J'ai également lu Jung : Un voyage vers soi qui s'est révélée être bien plus abrupte que je ne le pensais, plus compliqué à appréhender mais pas impossible. Simplement qu'il vaut mieux être disponible lorsqu'on s'y attelle.
    Mais le principal moteur de lecture ça a été la suite et fin de Blackwater avec le tome 4 : La Guerre, le tome 5 : La Fortune et enfin le tome 6 : Pluie. Mais je n'en dirai rien ici ni maintenant, par égard pour ceux/celles qui sont en train de le lire. ;)



    LIRE AU PRÉSENT

    Oui oui il y a certains "invités" qui s'éternisent... :D D'autres qui ne tarderont pas à s'en aller car ils m'ont presque tout dit. :-) :

    - L'art de ne pas s'empoisonner la vie de Rafael Santandreu : Encore et toujours, mais je sens que je ne le ferai plus traîner des mois... :-)
    - L'autobiographie : à quoi sert ce bouton ? de Bruce Dickinson : Oui celui-ci par contre... Le sujet est toujours très intéressant mais la plume presque "parler" ou la traduction, je l'ignore, continue de me coincer... :grat:
    - La maison dans laquelle de Mariam Petrosyan : Oui oui je souhaiterais quand même bien m'y mettre. :'S
    - Le pouvoir du moment présent de Eckhart Tolle : Lecture qui tombe à un moment bien précis dans ma vie... Intéressant et pertinent malgré son côté répétitif et "ambitieux".
    - Les Optimistes meurent en premier de Susin Nielsen : Un bonbon que je prends le temps de laisser fondre tant c'est un plaisir. Mais qui vu son épaisseur ne saurait encore durer bien longtemps.
    - Mes 10 clés pour un corps en bonne santé de Major Mouvement : Le terminer et en tirer ce que je peux en tirer mais j'ai du mal de me mettre à cette lecture.



    OUI J'EN PÀL LIS

    - Loving Reaper de Jenny Jinya : Il ne saurait tarder à être lu tant je suis curieux. :-)
    - La petite boutique aux poisons de Sarah Penner : Je suis tombé dessus en librairie et suis assez curieux sans trop comprendre pourquoi... :D
    - Ralentir ou périr de Timothée Parrique : Curieux car c'est à première vue un peu le fond de ma pensée...
    - Zizi Cabane de Bérengère Cournut : Ayant adoré De pierre et d'os...
    - La Cité des Livres qui rêvent de Walter Moers : Merci à @Catysprint
    - L'incroyable voyage de Coyote Sunrise de Dan Gemeinhart : La faute à @Miyuki-Panda.
    - Éléanor Oliphant va très bien de Gail Honeyman : Encore la faute à @Miyuki-Panda.
    - Je suis le rêve des autres de Christian Chavassieux : la faute à @Melody Pond
    - Mes sincères condoléances, intégrale : Les plus belles perles d'enterrements de Guillaume Bailly : Depuis le temps que je l'avais en WL!
    - L'homme qui peignait les âmes de Metin Arditi : Tombé dessus en librairie
    - Le poète noir de Kery James : Amateur de la plume et du rappeur, je suis curieux de le découvrir sous ce prisme-ci.
    - Les Poésies d'amour de Emily Dickinson : Souhaitant découvrir cette poétesse et ne sachant pas par où commencer, je suis tombé sur ce livre...

    <image>

    Et vous, comment ça va?


    Salut Catysprint !

    Oui je me suis fait la même réflexion, en voyant depuis combien de temps je ne suis plus passé sur certains suivis : le temps passe vite. :goutte:

    J'ai vu que tu venais de finir le dernier tome de Blackwater ! :pompom: On va pouvoir en parler à notre aise ! :-)
    De mon côté, j'espère pouvoir entamer réellement La maison dans laquelle cette semaine. *croise les doigts* Mais étant dans une phase plutôt relâchée niveau lecture, j'avoue que l'épaisseur du pavé m'impressionne un peu... :goutte:
    De plus, tu dis "complexe", j'espère pas trop car pour le moment j'aurais plutôt besoin de légèreté plutôt.

    J'ai déjà pensé organiser des challenges, j'ai déjà eu plusieurs concepts en tête mais le côté chronophage m'a chaque fois refroidi d’emblée. :sifflote:
    Mais si un jour tu le sens et que tu as le temps pour (30 jours ce n'est pas comme un illimité), je dirais que ça se tente. ;)

    Oui, je pense que tu devrais tenter quand même Monstress car ils ne sont pas au premier plan, les personnages centraux sont humains.
    Et je ne suis plus le seul à en dire beaucoup de bien. :angel:

    Nous avons en effet parlé de Jizo et Lindemann. ;)

    Pour les lapins de Coup du lapin, je comprends c'est vraiment du "adoré ou détesté". Même si, dans un autre genre, ils ne sont pas moins tordus que certains lapins haut-perchés de Watership Down. :angel:

    J'ai tout dit dans le titre : le livre Frida est une oeuvre d'art. D'ailleurs il est fourni avec une "pochette" pour le mettre dedans, je n'avais jamais vu ça. :D

    En ce qui concerne Réinventer l'amour de Mona Chollet, c'est en partie le paradoxe entre l'objectif que semble donner le titre et but rechercher le le livre. Pourtant, ça ne change rien au côté intéressant de celui-ci, comme toujours avec Mona Chollet. Mais avec un tel titre, on a forcément des attente erronées. Elle "interroge" l'amour plus qu'elle ne le réinvente car au final, il y a des voies d'interrogation et de remise en question mais pas de réelles "propositions". Du coup, je comprendrais le gens qui sont déçus du livre avec un tel titre, malgré son sujet intéressant.

    Je ne sais pas si Magic Charly sera pour cette année mais vu tout le bien que j'en ai entendu, notamment par @Miyuki-Panda il est malgré tout dans la partie supérieure de la pàl. :-)

    De bonnes lecture et à bientôt,


    Salut Ailleurs,

    J'avoue ne pas connaître grand chose de cet auteur, j'avais surtout entendu parler du livre qui m'a beaucoup intrigué vu la présentation que j'en ai eue. :D
    Tu l'as déjà lu? Qu'en as-tu pensé?


    Hello Miyuki-Panda !

    Content de te revoir par ici du coup. ;)

    Oh non, tu n'es pas la seule à avoir fait des théories rocambolesques pour la fin de la saga! :D
    Je compte justement aller relire ton avis à propos de Blackwater sous peu. Je vais sans doute laisser décanter encore un peu la fin de la saga mais je me suis remis à l'écriture des chronique donc j'imagine que je ne tarderai pas trop à me mettre à la rédaction de celui-ci. :angel:

    Depuis le temps que tu parles de Magic Charly ! :-) Et puis, je me suis rendu que la littérature Jeunesse pouvait faire du bien par moment tout simplement. Je guetterai ton retour sur le dernier tome pour savoir si c'est le genre de saga qui parvient à tenir sa promesse jusqu'au bout. ;)
    De mon côté, ma prochaine lecture ce sera La maison dans laquelle ! :goutte: L'épaisseur me fait un peu peur mais c'est rassurant de savoir que tu n'as pas hâte de le terminer ! :-)

    Je reconnais ne être forcément très objectif car en général, j'apprécie le point de vue et la pédagogie de Frédéric Lenoir.

    Je te souhaite de bonnes lectures à tout aussi :-)

  • Aealo

    Lecteur fou

    Hors ligne

    #1930 02 Mars 2023 13:44:22

    Révélation
    (lecture 2022)


    Ne pas se moquer, ne pas se lamenter, ne pas détester, mais comprendre.


    <image> Lorsqu’on m’a parlé de philosophie et que j’ai commencé à effleurer la surface, ce sont beaucoup les mêmes philosophes qui revenaient. Certains ont fait echo en moi, pour d’autres j’ai très vite compris qu’ils n’étaient pas faits pour moi.
    Mais parmi tous ces noms, un était fréquemment cité, et m’attirait inexplicablement, mais ne c’était encore jamais présenté sur ma route : Spinoza. D’autant plus qu’il est particulièrement difficile à appréhender si on approche ses textes de manière trop frontale, pour ce qu’on m’en disait. Alors comment découvre un philosophe et sa pensée si on ne peut plonger que difficilement dans ces œuvres ?
    C’est ainsi que j’eu connaissance de Le miracle Spinoza de Frédéric Lenoir.

    Je n’ai donc pas demandé mon reste :
    Banni de la communauté juive à 23 ans pour hérésie, Baruch Spinoza décide de consacrer sa vie à la philosophie. Son objectif ? Découvrir un bien véritable qui lui « procurerait pour l’éternité la jouissance d’une joie suprême et incessante. » Au cours des vingt années qui lui restent à vivre, Spinoza édifie une œuvre révolutionnaire. Comment cet homme a-t-il pu, en plein XVIIe siècle, être le précurseur des Lumières et de nos démocraties modernes ? Le pionnier d’une lecture historique et critique de la Bible ? Le fondateur de la psychologie des profondeurs ? L’initiateur de la philologie, de la sociologie, et de l’éthologie ? Et surtout, l’inventeur d’une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ?
    A bien des égards, Spinoza est non seulement très en avance sur son temps, mais aussi sur le nôtre. C’est ce que j’appelle le « miracle » Spinoza.


    Je commencerai par distinguer 2 choses : d’un côté il y a Frédéric Lenoir, de l’autre Baruch Spinoza.

    J’ai entendu parler du premier alors que je devais avoir 17 ans. En avançant en âge, le cours de religion est de plus en plus devenu un cours de philosophie. On a finit ces années en nous interpelant sur nos propres croyances vis-à-vis de Dieu, aucune imposition seulement du questionnement, de la réflexion et de la justification qui constituèrent, pour l’anecdote, un de nos travaux de fin de secondaire.
    Dans ce but, notre enseignante nous a montré plusieurs émissions télé (extrêmement datées mais intéressantes) où des invités tels que André Comte-Sponville ou encore Frédéric Lenoir venaient parler de leur croyance. C’est ainsi que je les ai découverts. C’est ainsi que je me penchai sur leurs écrits et découvrit le pédagogue qu’est Frédéric Lenoir.

    Spinoza avait compris trois siècles avant Gandhi, que la véritable révolution est intérieure et que c’est en se transformant soi-même qu’on changera la monde.


    En ce qui concerne le second, c’est un peu plus compliqué à percevoir. Très vite, après cette découverte, je me suis penché petit à petit en solo sur la philosophie. Quand j’ai vu la multitude de questions que la philosophie pouvait offrir (j’ai déjà parlé de tout ça dans mon avis sur Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche). Dans ce cas, pourquoi se limiter ?
    Attention je ne prétends absolument pas comprendre tout ce que je lis, j’aime passer par des ouvrages vulgarisateurs (mais on y reviendra), mais ça donne de toute façon à réfléchir et questionne sur ce que je suis capable d’ouvrir et/ou de (me) questionner au moment de la lecture.
    Certains ouvrages sont devenus presque des livres de chevet, d’autres sont mes challenges, mes « mont Everest », dans les années qui viennent. ^^
    Or j’ai eu beau lire et me renseigner sur plusieurs philosophes, certains m’intriguent plus que d’autres. Il y a eu de vraies découvertes mais d’autres sont longtemps restés des « noms qui me parlaient » sans trop en savoir sur eux et surtout sans trop savoir pourquoi. (un peu comme je l’expliquais avec Walden dernièrement.)

    « L'homme n'est pas un empire dans un empire » explique-t-il. Il est une partie de la nature et obéit aux lois universelles du vivant. Il n'a aucun privilège qui lui confierait un statut à part dans la création - on voit ici une puissante rupture avec toute la théologie juive et chrétienne, mais aussi la pensée de Descartes.
    Son comportement répond, comme tout phénomène naturel, à des lois de causalité qu'il suffit de connaître pour le comprendre.


    Attention, un livre de vulgarisation reste malgré tout un livre contenant un point de vue, celui du vulgarisateur. C’est donc une bonne façon d’appréhender certains sujets, certaines pensées, mais il ne faut jamais oublier que cela reste, de manière légère ou lourde selon les vulgarisateurs, un point de vue subjectif.
    Alors, j’insiste sur le fait que même si je n’ai pas tout à fait les mêmes convictions/croyances que Frédéric Lenoir, je reconnais malgré tout en lui un excellent vulgarisateur, un très bon pédagogue. Et ce n’est pas encore ce livre qui viendra me contredire !

    <image>
    Mon but ici ne sera pas de vous développer la pensée de Spinoza – si vous êtes intéressés/es, lisez ce livre – mais vous expliquer comment Frédéric Lenoir a décortiqué son sujet et exposé celui-ci dans ce livre.
    Le livre est donc divisé en 2 parties bien distinctes :
    Une première partie qui, comme souvent chez Lenoir, a une fonction biographique. Cette partie nous apporte une certaine compréhension de la vie de Baruch Spinoza : la famille, la pression, la religion, la terreur... Chaque chapitre expose une étape dans la vie du philosophe, que ce soit par des idées, des publications, des événements... Tout ce qui a contribué à l’évolution du penseur et de sa pensée.
    Vous l’aurez compris, tout ceci permet surtout de comprendre quel fut le terreau d’où à émerger la philosophie. Et malgré tout, cela ne permet pas d’expliquer tout.
    En effet, Frédéric Lenoir fait de fréquents liens avec des concepts philosophiques de l'hindouisme car plusieurs éléments de la pensée spinosiste ont de curieux points communs avec celui-ci. Pourtant il est impossible qu’à l’époque Spinoza ait pu avoir de telles connaissances. Alors comment un homme dans un tel contexte, ait pu avoir de telles pensées. Mystère.

    Dans la seconde partie, Frédéric Lenoir expose chapitre par chapitre les concepts qui font la pensée de Spinoza. Le lien pouvant être fait à présent avec sa vie puisque celle-ci a été racontée dans la première partie.
    Chaque chapitre expose un concept, en se reposant parfois sur les chapitres précédents. C’est ainsi que l’on découvre le Dieu de Spinoza, la puissance, les sentiments, le chemin vers la joie, le désir, la béatitude... Des concepts trop peu mis en évidence ! Le tout expliqué avec la pédagogie de Lenoir.

    "Un sentiment ne peut être contrarié ou supprimé que par un sentiment plus fort que le sentiment à contrarier." Ainsi, on ne supprimera pas une haine, un chagrin ou une peur simplement en se raisonnant, mais en faisant surgir un amour, une joie,un espoir. Le rôle de la raison consiste donc à repérer une chose ou une personne susceptible d'éveiller en nous un sentiment positif, plus grand que l'affect négatif qui nous plonge dans la tristesse, et donc capable d'éveiller un nouveau désir.


    <image>
    Celui-ci termine d’ailleurs avec une conclusion dans laquelle il expose les bienfaits et les limites de la pensée de Spinoza. Il en profite également pour souligner les éléments avec lesquels il n’est pas en accord.

    Quand je vois le bien que m’a fait cette lecture, cette sensation d’avoir trouvé une philosophie qui me correspond en partie, je ne pourrais que recommander cette lecture !
    Si vous êtes intéressé/es ou même intrigué/es par la philosophie de Spinoza, foncez. Si par contre, ce n’est pas vraiment votre tasse de thé la philosophie, vu la forme et la vulgarisation, je pense que ça se tente.
    Qui peut dire non à la recherche de la joie ?

    Sur ce, je vous laisse je vais tenter t’atteindre la béatitude.