Parfum de poudre
Tom Kouros2020

Tom I
"la mort peut nous créer une vie heureuse". Le mauvais diagnostique d’un chirurgien fait sans doute des dégâts, évidemment ! surtout l’annonce de la fin de vie d’un patient. En franchissant la porte de la clinique, David avait froid, les mains glacées, malgré l’acharnement de la chaleur du mois d’août. Soleil inondait la rue et la foule faisait sa danse habituelle. Il prit une direction sans penser à la bonne, seulement avancer et s’éloigner. Une chose en tête, d’en finir rapidement, pas une mort lente. Se voir dégradé, le tétanisait. Les images affreuses des séries télé ne se faisaient pas prier, toutes passaient, claires et en couleurs. Pensif et perdu mais motivé, il fallait en finir rapidement, une mort rapide, sans douleur. Il feuilletait ses idées, sauter d’un immeuble peut-être, s’interrogea-il, il faut sauter du haut, l’efficacité oblige ! mais le trajet pourrait être long. Il fixa cette image, sans vouloir s’y voir, quelque instant, il revint à lui-même. Il piocha encore, se pendre, marqua- il une pose, une grimace, et si mon coup ne se brisait pas, je m’étoufferais, j’agoniserais, combien du temps ! non, non. Il ralentit, les pas plus lents. Une réflexion rapide le bouscula, il hésite, l’aire convaincu, je pense qu’une balle ferait l’affaire, la peur se repointa, elle récidive, et si je me ratais, je resterais paralysé, je ne pourrais même pas tenter à nouveaux ! il revient à lui-même, où ai-je garé ma voiture ? une nouvelle idée le tenta, plus que les autres, et si je me faisais tuer pas un professionnel ? Mais oui, je me fais assassiner et voilà, une mort à la carte ! L’idée lui plut tellement qu’il en fut presque heureux, si tout juste il n’oublia pas la cause !