Synopsis
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Ce qui importe ce n’est pas Lacenaire mais les Mémoires de Lacenaire, œuvre en action, œuvre dont l’écho, de Lautréamont à Char, de Breton à Debord, est considérable.
L’édition originale de ses Mémoires comportait de nombreuses lacunes. Jacques Simonelli, à partir d’archives et de témoignages d’époque, a réussi à établir une édition digne de ce nom.
Né à Lyon, en 1803, exécuté en 1836, enfance malheureuse, blessure du collège, rejet de la religion puis de la société tout entière ; déserteur et faussaire, voleur puis assassin : la vie de Lacenaire fournit peu de matière à l’hagiographie.
Lacenaire, c’est aussi le déchaînement dans l’ordre des faits d’une volonté de subversion qui n’avait pu investir le champ des formes poétiques : plutôt que de décrire, tel Balzac avec Vautrin, le type du criminel romantique, Lacenaire, dans un même geste le réalise dans le vécu comme dans la littérature. Et, à ce titre, Lacenaire paraît anticiper la célèbre définition d’André Breton : “l’acte surréaliste le plus simple consiste, revolvers aux poings, à descendre dans la rue et à tirer au hasard dans la foule.”
Au terme de cette course volontaire à l’abîme, les Mémoires constituent l’acte ultime d’un assassin qui persiste et qui signe. Le Comte de Lautréamont n’y fut pas indifférent. Il semble que ces mémoires aient armé sa main.
2 éditions pour ce livre
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1991 Editions José Corti (Domaine romantique)
Langue française | 380 pages | Sortie : 1er janvier 1991 | ISBN : 9782714304063
1968 Editions Albin Michel
Langue française | 345 pages | Sortie : 1er août 1968
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