Synopsis
Au XIX siècle, lorsque l’homosexualité est inventée comme crime et maladie mentale en Europe, l’écrivain Karl Heinrich Ulrich est le premier à se déclarer « uraniste » et à affirmer les droits de « ceux qui aiment différemment ». Après lui, Preciado refuse le protocole médico-légal de changement de sexe et entreprend un projet de transformation de son corps et de sa subjectivité via l’auto-administration de testostérone. Il relate cette traversée, ce devenir « homme-trans », au fil de chroniques dans Libération entamées comme Beatriz et poursuivies une fois devenu Paul.
Il y développe une philosophie politique dépassant les questions de sexualité et évoque des questions politico-sociales comme le devenir néo-fasciste en Europe, la crise grecque, les luttes zapatistes au Mexique, le conflit en Catalogne.
Car la dualité sexuelle et son l’épistémologie binaire sont le cadre général de nos sociétés « technopatriarcales et hétérocentrées ». La masculinité s’y définit par le droit des hommes à donner la mort et la féminité par l’obligation des femmes à donner la vie. L’hétérosexualité est à la fois une politique du désir et un régime de gouvernement imposant un système de violence et de domination. Face à ce régime, la culture queer et trans est celle du l’expérimentation du genre et de la non-naturalisation des positions de pouvoir. Les corps sont équivalents, le pouvoir est redistribué.
En devenant Paul, Preciado, « dissident du système genre-genre », met en pratique la révolution sexuelle et politique qu’il appelle de ses vœux. Il propose ainsi une cartographie de technologies du pouvoir aussi bien qu’une guide des nouvelles stratégies de résistance à la norme.
Il y développe une philosophie politique dépassant les questions de sexualité et évoque des questions politico-sociales comme le devenir néo-fasciste en Europe, la crise grecque, les luttes zapatistes au Mexique, le conflit en Catalogne.
Car la dualité sexuelle et son l’épistémologie binaire sont le cadre général de nos sociétés « technopatriarcales et hétérocentrées ». La masculinité s’y définit par le droit des hommes à donner la mort et la féminité par l’obligation des femmes à donner la vie. L’hétérosexualité est à la fois une politique du désir et un régime de gouvernement imposant un système de violence et de domination. Face à ce régime, la culture queer et trans est celle du l’expérimentation du genre et de la non-naturalisation des positions de pouvoir. Les corps sont équivalents, le pouvoir est redistribué.
En devenant Paul, Preciado, « dissident du système genre-genre », met en pratique la révolution sexuelle et politique qu’il appelle de ses vœux. Il propose ainsi une cartographie de technologies du pouvoir aussi bien qu’une guide des nouvelles stratégies de résistance à la norme.
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BON
2 éditions pour ce livre
2021 Editions Points (Féministe)
304 pages
14 octobre 2021
ISBN : 9782757889657
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Je ne peux clairement pas être neutre quant à la note que j'ai mise. Preciado est l'un de ces rares papy trans dont la parole se révèle précieuse pour les personnes queers, plus jeunes. Je recommande cette lecture à tous·tes les adelphes qui n'auraient aucun·e aîné·e à laquelle se rattacher, ne serait-ce qu'en pensée.
Bien plus abordable que Testo junkie, je regrette de ne pas avoir commencé par ce livre de l'auteur. Forcément, certaines chroniques m'ont plus parlé que d'autres mais je suis contente d'avoir pu de nouveau me frotter à la pensée de Preciado
Comme le dit Despentes, ce recueil est "une tresse", qui entremêle de nombreux sujets. J'ai hâte de me procurer Dysphoria Mundi, le dernier livre de Preciado, afin de voir comment ses idées évoluent, et quelles marges, quels mondes l'on peut continuer d'explorer avec lui, pour tenter d'échapper aux normes (binaires, patriarcales, etc.) qui si souvent nous sont imposées.
C'est une lecture intéressante et agréable qui nous éclaire un peu.
Cependant, il m'a manqué de la structure, un fil conducteur, quelque chose pour axer le récit et lier tous les textes entre eux.
La lecture est rendue compliquée parce qu'il y a tout un tas de références, de mentions, de brides d'informations que tous le monde n'a pas et qui nous perdent donc un peu si on ne connait pas.
Recueil très intéressant. J'avais une peur avant de commencer : que ce soit innacessible ce qui ne fut pas le cas.
Certains textes sont incroyables, tous méritent la lecture.