Synopsis
L’homme qui venait de franchir la frontière, ce 23 juillet 1873, était un homme mort et la police n’en savait rien. Mort aux menaces, aux chantages, aux manigances. Un homme mort qui allait faire l’amour avant huit jours. En exil en Suisse, Gustave Courbet s’est adonné aux plus grands plaisirs de sa vie?: il a peint, il a fait la noce, il s’est baigné dans les rivières et dans les lacs. On s’émerveille de la liberté de ce corps dont le sillage dénoue les ruelles du bourg, de ce gros ventre qui ouvre lentement les eaux, les vallons, les bois. Quand il peignait, Courbet plongeait son visage dans la nature, les yeux, les lèvres, le nez, les deux mains, au risque de s’égarer, au risque surtout d’être ébloui, soulevé, délivré de lui-même. De quel secret rayonnent les années à La Tour-de-Peilz, sur le bord du Léman, ces quatre années que les spécialistes expédient d’ordinaire en deux phrases sévères?: Courbet ne peint plus rien de bon et se tue à force de boire?? Ce secret, éprouvé au feu de la Commune de Paris, c’est la joie contagieuse de l’homme qui se gouverne lui-même.
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2 chroniques de blog
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26 Juin 2014achille49Lire la chronique
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19 Janvier 2014jeromeLire la chronique
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1 commentaire
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Le 26 Juin 2014 à 18:36 achille49
Pouvoir transcrire à l'écrit, la qualité, la luxuriance comme la variété des décors naturels tel que le vit et le rendit Courbet, n'était pas simple et pourtant on y ait, c'est une écriture picturale de grande qualité que nous livre l'auteu