Synopsis
Annie Ernaux fait le portrait de son père et partant celui du monde rural de ses origines avec lesquels, au fur et à mesure où elle accède à un univers plus petit bourgeois (le récit commence par le souvenir de son épreuve du Capes), elle prend insensiblement ses distances. Un récit distancié, sans affect ni jugement, qui témoigne admirablement de ses rapports ambivalents avec son père, à la fois fier de la réussite de sa fille et méfiant à l'égard de ce monde qu'il ne comprend pas. Pourtant, en dépit de ce parti pris stylistique, l'émotion se trouve à chaque page, l'intime est dit avec une très grande pudeur.
Moyenne
14.4
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MOYEN
14 éditions pour ce livre
2021
Editions Folio
128 pages
4 novembre 2021
ISBN : 9782072956829
2021
Editions Belin / Gallimard (Classico - Lycée)
160 pages
18 août 2021
ISBN : 9791035817916
2017
Editions Belin / Gallimard (Classico - Collège)
142 pages
ISBN : 9782410004755
2010
Editions Belin / Gallimard (Classico - Lycée)
79 pages
2008
Editions Folio
114 pages
2006
Editions Folio (Plus classiques)
150 pages
2004
Editions Folio
114 pages
ISBN : 9782070377220
1997
Editions Folio
156 pages
13 mars 1997
ISBN : 9782070400102
1989
Editions Folio
114 pages
1986
Editions Folio
113 pages
ISBN : 9782070377220
1984
Editions Gallimard (Blanche)
120 pages
4 janvier 1984
1983
Editions Gallimard (Blanche)
114 pages
ISBN : 9782070700486
2013
Editions Folio
114 pages
Format : PDF
2020
Editions Gallimard (Écoutez lire)
Lu par Dominique Blanc
Durée : 118 min
8 mars 2020
ISBN : B085GCL69K
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70 commentaires
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Malgré un style qui se veut distant, les phrases ont tout de même un certain impact et une certaine poésie de la simplicité finit par s'en dégager. J'ai beaucoup entendu parler d'Annie Ernaux à travers des lectures comme Didier Eribon, Edouard Louis ou sociologiques relatives aux "transclasses", et je dois dire que pour l'instant j'aime beaucoup, je lirais donc ses autres romans.
D'un point de vue stylistique, difficile de ne pas succomber à cet exercice magistral. Je ne suis pas fan des autobiographies en général, mais le portrait de ce père, austère et fruste, incapable de manifester la moindre émotion, qui consacre la moindre parcelle de son temps, de son énergie à se construire une apparence sociale, est étonnant. Une sorte de phobie sociale, une peur du déclassement.
Une distance dans l'écriture comme pour garder sa souffrance en respect. Court mais juste.
Une lecture très intéressante !
Troisième lecture d’Annie Ernaux, après Les Années et L’Occupation. Un de ses premiers jets sur l’écriture « plate »/« blanche », une distance qu’elle même avoue à plusieurs reprises dans le roman avoir du mal à garder. Une écriture qui nous hante, et un sujet difficile sur la complexité des relations familiales et les différences de classes.