Synopsis
Version intégrale du journal de I. Olecha, document personnel sur la littérature russe à l'époque soviétique, entre 1930 et 1960.
Accusé en son temps, avec une agressivité outrancière, de lâcheté et d'opportunisme par la critique, Olecha reste une figure emblématique de l'une des périodes les plus cruelles de l'histoire de la littérature russe. Son itinéraire tourmenté, douloureux, chaotique témoigne de ce qui fut le destin d'une grande partie des artistes et des intellectuels soviétiques aux prises avec la Terreur et les exigences du totalitarisme.
« Au lieu de me mettre à écrire un roman, aujourd'hui je commence mon journal. C'est bien plus intéressant, bien plus passionnant que la littérature d'imagination. On éprouve un intérêt incomparable à la lecture de ce genre de livres. Que le destin me garde de la littérature d'imagination! En aucun cas ne rien rayer, ne rien biffer ! Noter tout ce qui vient à l'esprit. Sans fioritures, de façon lapidaire.
« Le printemps. Avril. Il fait froid. Aujourd'hui, le jour s'est illuminé au coucher du soleil. La grande maison au loin était jaune comme un verre de thé. J'ai grossi, pris du ventre. Comment me sauver ? Est-il encore possible de faire revenir ma jeunesse ou est-ce déjà la fin ? Trente et un ans, un embonpoint naissant, un cou presque inexistant, d'horribles mystères au fond de la bouche (ici, l'homme de lettres veut dire qu'il a des dents cariées qu'il ne soigne pas pour une raison connue de lui seul). Ça fait bien pour un homme d'avoir quelques dents en or. Parole d'honneur, c'est le signe d'une élégante virilité.
« Cette année, le printemps sue l'angoisse. »
Accusé en son temps, avec une agressivité outrancière, de lâcheté et d'opportunisme par la critique, Olecha reste une figure emblématique de l'une des périodes les plus cruelles de l'histoire de la littérature russe. Son itinéraire tourmenté, douloureux, chaotique témoigne de ce qui fut le destin d'une grande partie des artistes et des intellectuels soviétiques aux prises avec la Terreur et les exigences du totalitarisme.
« Au lieu de me mettre à écrire un roman, aujourd'hui je commence mon journal. C'est bien plus intéressant, bien plus passionnant que la littérature d'imagination. On éprouve un intérêt incomparable à la lecture de ce genre de livres. Que le destin me garde de la littérature d'imagination! En aucun cas ne rien rayer, ne rien biffer ! Noter tout ce qui vient à l'esprit. Sans fioritures, de façon lapidaire.
« Le printemps. Avril. Il fait froid. Aujourd'hui, le jour s'est illuminé au coucher du soleil. La grande maison au loin était jaune comme un verre de thé. J'ai grossi, pris du ventre. Comment me sauver ? Est-il encore possible de faire revenir ma jeunesse ou est-ce déjà la fin ? Trente et un ans, un embonpoint naissant, un cou presque inexistant, d'horribles mystères au fond de la bouche (ici, l'homme de lettres veut dire qu'il a des dents cariées qu'il ne soigne pas pour une raison connue de lui seul). Ça fait bien pour un homme d'avoir quelques dents en or. Parole d'honneur, c'est le signe d'une élégante virilité.
« Cette année, le printemps sue l'angoisse. »
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1 édition pour ce livre
2006
Editions du Rocher
Traduit par Marianne Gourg
471 pages
25 mai 2006
ISBN : 9782268057385
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