Partage des vivants
Louis Calaferte1953

Avec un sens inouï du réel, bouleversant parce que vécu, ce récit demeure aussi insoutenable en 2011 qu'il ne le fût lors de sa première parution en 1953. Calaferte nous y invite à réfléchir sur cet amalgame étrange et indissociable : la laideur et la beauté de vivre.
L'auteur de Partage des vivants est lui-même entier dans son livre horrible et nimbé cependant de je ne sais quelle lueur d'aube. Il n'y avait pas lieu d'atténuer l'horreur et de donner peut-être l'impression, par quelque prudence ou atténuation, que cet enfer était inventé. C'est aussi bien la sincérité absolue, ou, comme on dit parfois justement, l' " authenticité " de ce récit, qui en constitue l'intérêt et donne sa force remarquable au ressort qui l'anime et courageusement le redresse.