Synopsis
« Depuis des années, je tourne autour de cet événement de ma vie. Lire dans un roman le récit d'un avortement me plonge dans un saisissement sans images ni pensées, comme si les mots se changeaient instantanément en sensation violente. De la même façon, entendre par hasard La javanaise, J'ai la mémoire qui flanche, n'importe quelle chanson qui m'a accompagnée durant cette période, me bouleverse. »
Moyenne
16.7
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BON
8 éditions pour ce livre
2023 Editions Reclam (Universal Bibliothek)
111 pages
ISBN : 9783150145050
2001 Editions Folio
132 pages
29 août 2001
ISBN : 9782070419234
2021 Editions Gallimard (Écoutez lire)
Lu par Claire de La Rüe du Can
Durée : 119 min
24 novembre 2021
ISBN : 9782072975141
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44 commentaires
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Un récit poignant, court, qui parle d'un droit qui nous semble naturel à notre génération, il est important de revenir aux combats et aux vies des femmes qui n'avaient pas accès à des avortements sécurisés. Très bien écrit et très bien raconté pour la version audio. 17/20
De nouveau totalement happée par l'écriture d'Ernaux, et par ce récit percutant sur un l'avortement, un sujet si peu abordé dans l'art. Un livre nécessaire, véritable pamphlet pour liberté à disposer de son corps. Les réflexions de l'autrice sur la façon de rendre compte de cet "événement" et les enjeux de son écriture apportent encore plus d'épaisseur à son récit.
Un livre poignant sur l'avortement de l'autrice dans les années 1960 lorsqu'il était interdit. Un parcours du combattant bouleversant grâce à la plume magnifique de l'autrice.
Forte des écrits de son journal intime, Annie Ernaux conte crûment, brutalement, méticuleusement son expérience de l’avortement. Aucun détail n’est passé sous silence, ni le dénuement, ni la peur, ni davantage la solitude, permettant de se figurer au plus près de la réalité les affres ressentis par d’innombrables femmes empêchées, à cette époque, de disposer librement de leur propre corps.
"Que la forme sous laquelle j'ai vécu cette expérience de l'avortement - la clandestinité - relève d'une histoire résolue ne me semble pas un motif valable pour la laisser enfouie - même si le paradoxe d'une loi juste est presque toujours d'obliger les anciennes victimes à se taire, au nom de "c'est fini tout ça", si bien que le même silence qu'avant recouvre ce qui a eu lieu."